Hier, jeudi 25/06/14, il y a eu un nouveau débrayage de15h15 à 16h15, suite à l’annonce des différents horaires dans la matinée. Les professionnels sont effondrés. Plusieurs d’entre eux ont pris un rendez-vous auprès de la Médecine du Travail.
Aujourd’hui, 26/06/14, il y a eu un nouveau débrayage de 10h à 11h30 sur le temps de réunion du Conseil d’Administration.
52 professionnels, calmes et silencieux, sont rentrés à la suite de la représentante des salariés au CA. Celle-ci a lu un communiqué intersyndical, puis les professionnels ont quitté la salle pour laisser le CA travailler.
Les échanges ont été durs, pour rester sur « l’organisation du travail appartient à la direction » et « les organisations syndicales ne veulent pas négocier. »
Notre réponse est : «négocier quoi ? La désocialisation des professionnels ? »
La situation de blocage perdure à notre grand regret.
Ci-après, le contenu du communiqué inter-syndical lu en présence du CA:
La nouvelle organisation du travail n’est toujours pas comprise. Il n’y a pas de sens professionnel à cette décision.
Qu’on nous explique sur quoi cela s’appuie ? Quelles réflexions ? Quelles théories ? La seule réponse que nous obtenons, c’est la stabilité de l’internat et la conviction du directeur !!!!
Par contre, pas de bilan, pas d’évaluation, aucune instance de travail avec les professionnels concernés par l’accompagnement des jeunes accueillis.
Nous avons élaboré une contre-proposition : égalitaire et équitable pour les salariés
stable entre les levers et les couchers car l’Internat, c’est le soir mais aussi le matin.
Alors, pourquoi ? Pourquoi tant d’acharnement à vouloir faire passer une organisation du travail avec un planning de professionnels de l’Internat qui ne répond pas aux besoins de la population que nous accueillons ?
Ne serait-ce pas un aspect économique ?
Est-ce inscrit dans le CPOM, en petite ligne ? Est-ce que l’objectif opérationnel 3-2 du CPOM, dans la rubrique « Moyen de mise en œuvre » nous prévoyait cela ? Que veut dire cette phrase : « Mieux maîtriser par établissement, les prévisions et le suivi des dépenses de personnels par l’acquisition de logiciels et de comptes administratifs. »
Il faut savoir que les professionnels faisant les levers ne touchent pas de prime ; seules les personnes effectuant les couchers en ont.
Avec cette organisation, il n’y a plus de prime de contrainte, non plus.
Après un rapide calcul, nous arrivons à une économie de 45000 € environ par rapport à cette année.
Ces personnes font partis des plus petits salaires, encore au-dessus du SMIC. Et vous voulez encore leur retirer ces primes ? Est-ce cela le médico-social ?
Vous nous parlez d’aide financière pour 2 ou 3 ans mais après ???
Et les seniors ? Parlons-en ! Ils finissent leur carrière dans des conditions déplorables avec une indemnité de départ qui sera moindre car ils perdent la prime conventionnelle de contrainte.
Et ceux qui les remplaceront l’année prochaine seront certainement au bas de la grille salariale et devront accepter cette organisation ou aller à Pôle Emploi.
Ce sera encore un bénéfice sur le dos des salariés. Nous sommes dans un secteur qui n’a plus de social que le nom et surtout pas pour les professionnels.
Nous tenons à rappeler que le bien être des usagers nous intéresse autant que vous et passe par le bien être des professionnels.
Vous nous parlez des autres établissements ayant la même organisation. Mais après renseignement, les salariés veulent en sortir. Nous, nous ne voulons pas y rentrer.
Vous attaquez notre vie privée. Comment voulez-vous que l’on accepte sereinement ? Croyez-vous réellement que nous soyons des salariés nantis ? Nous avons perdu 30% de notre pouvoir d’achat depuis 10 ans, nos salaires n’ont pas augmenté depuis 2010. Nos CPS, nous les payons, c’est un choix des professionnels qu’ils veulent conserver.
Alors nous disons :
Qui sème le vent, récolte la tempête. !!!!!!!!!