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Parole de professionnels du Centre Hélio-Marin de Plérin

24 juillet 2014

Résultat de la médiation

C'est avec retard que nous vous informons sur ce blog du résultat de la démarche de médiation entreprise avec le soutien de M. Kerdraon.

Ce retard s'explique par la sidération ressentie par l'ensemble des salariés suite à la réunion de médiation, qui a eu lieu le vendredi 11 juillet à la mairie de Plérin, en présence de M. Kerdraon.

Vous l'aurez compris, le directeur du Centre Hélio-Marin, soutenu par le Conseil d'Administration, reste campé sur sa position.

Ce, malgré la demande clairement exprimée par M. Le Préfet des Côtes d'Armor de reporter toute prise de décision concernant l'organisation du travail tant qu'aucune évaluation objective de l'organisation actuelle n'aura pu être menée.

Nous sommes le 24 juillet.

Les usagers du Centre Hélio-Marin vont être en vacances demain.

Alors que d'ordinaire à cette période, la rentrée est déjà préparée, nous travaillons dans le flou le plus total. Une certitude: la rentrée va être difficile et insécurisante. Nous n'allons pas pouvoir offrir aux jeunes que nous accompagnons une prise en charge satisfaisante au regard de nos compétences et expériences professionnelles.

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23 juillet 2014

Argumentaire

Suite au message laissé par une personne lectrice de ce blog, nous nous rendons compte que le lien vers l'argumentaire présenté lors de la médiation du 7 juillet 2014 n'est pas valide depuis tous les ordinateurs ou moteurs de recherche internet.

Nous le faisons donc apparaître ici:

 

Médiation du 7 juillet 2014 à la Mairie de Plérin

 

Contexte :

A l’occasion d’un projet de réorganisation de travail souhaité unilatéralement par l’équipe de Direction, est né un mouvement social regroupant quasiment 90% des salariés de l’IEM et l’IEAP du Centre Hélio Marin de Plérin.

Depuis le mois de janvier, la Délégation Unique du Personnel (DUP) a prévenu la direction des problèmes engendrés par cette nouvelle organisation du travail qui prévoit le travail de 8 personnes avec 4 soirs consécutifs de travail en internat (horaires soit : 9h – 13h30 et 16h45 -21h ou 13h – 21h avec 1h de coupure sans déclencher le droit à l’ouverture de la prime conventionnelle de contrainte). A l’époque, la direction se disait dans l’étude de différents scenarii.

La DUP n’a donc pas été plus loin mais a demandé un bilan de l’organisation actuelle avec les équipes concernées. Celui-ci n’a jamais eu lieu.

Fin mai, la direction a organisé une réunion d’information aux professionnels pour présenter son choix d’organisation :

- Certains professionnels (éducateurs spécialisés formateur à l’Askoria, psychologues) ont exprimés leurs craintes quant aux conséquences sur l’accompagnement des jeunes accueillis.

- Le Comité d’Entreprise et le Comité d’Hygiène et Sécurité et des Condition de Travail ont émis un avis défavorable.

- Le Conseil de Vie Sociale a émis des réserves et les a confirmées lors de son intervention au Conseil d’Administration du 26/06/14.

- La Commission Médicale d’Etablissement a émis un avis favorable à cette nouvelle organisation du travail mais précise qu’elle n’avait « ni les attributions, ni le temps pour étudier ces questions sur l’aspect technique », lors de son intervention au CA du 26/06/14.

- Le Conseil d’Administration (CA) et le Comité de Direction ont émis un avis favorable sans aucune réserve.

Cette nouvelle organisation a entrainé des mouvements de grève des salariés depuis fin mai 2014 sans aboutir à un terrain d’entente, ni même une possibilité de négociation entre la Direction de l’établissement et les salariés représentés par la CFDT et la CGT.

C’est dans ce contexte que les organisations syndicales ont sollicité le Préfet des Côtes d’Armor qui a délégué Monsieur le Sénateur-Maire de Plérin, Monsieur Ronan Kerdraon, comme médiateur face à cette situation de blocage.

 

Introduction:

Les salariés du Centre Hélio Marin sont très attachés aux valeurs de l’association et à la qualité de la prise en charge des usagers accueillis.

Les organisations de travail souhaitées par le personnel donnent la priorité aux usagers. Les salariés entendent conserver un maximum de flexibilité pour les usagers afin de s’adapter au projet individuel de chacun.

Cette flexibilité, actuellement existante dans la structure, permet de s’adapter au plus près des souhaits et des besoins des usagers.

 

L’organisation imposée par Monsieur Le Directeur:

La volonté affichée de Monsieur Le Directeur est d’apporter de « la stabilité » dans la prise en charge des jeunes du Centre Hélio Marin ».

A cet effet, il impose à 8, aujourd’hui réduit à 4 salariés désignés de réaliser 4 soirées consécutives avec des horaires d’internat (horaires soit : 9h – 13h30 et 16h45 -21h ou 13h – 21h avec 1h de coupure sans déclencher le droit à l’ouverture de la prime conventionnelle de contrainte).

Cette organisation est remise en cause par les professionnels et génère des craintes fondées auprès du Conseil de Vie Social.

En effet :

- La stabilité invoquée par la direction n’est pas suffisante à elle seule pour garantir la qualité de la prise en charge des personnes en situation de handicap.

- Les équipes professionnelles défendent le droit des usagers par la nécessité de l’intervention d’acteurs multiple et complémentaire, auprès des jeunes, surtout aux moments forts de la journée (repas, change, coucher, lever, soins d’hygiène …) et par cette diversité d’acteurs, de répondre aux besoins différents et individuels des jeunes (activités de groupe et ateliers pluridisciplinaires …).

- Les salariés connaissent la juste proximité professionnelle qui doit être maintenue entre le public accueilli et les intervenants : le risque de dépendance affective chez les jeunes et d’attachement à l’enfant chez les salariés sont importants avec cette nouvelle organisation.

- Dans une vision éducative, les équipes recherchent le maintien ou l’évolution de l’autonomie de chaque jeune par des apports pluriels et variés. Elles accompagnent les jeunes dans leur développement personnel et ne se contentent pas de palier à la réalisation des actes de la vie courante.

- Les horaires et la planification proposés aux salariés entrainent :

  • Le risque d’une désocialisation de ces salariés avec des conséquences humaines qui peuvent être importantes puisqu’elle altère la personne dans son fondement, dans son rapport à lui-même et au monde.
  • Une dégradation significative de leur qualité de vie. La proposition de la Direction de ne pas contraindre les personnes ayant des enfants de moins de 18 ans est discriminatoire.
  • Une baisse de leur rémunération par suppression de la prime conventionnelle de contrainte. La proposition de la Direction d’octroyer une prime pendant 2 ou 3 ans n’est ni conventionnelle, ni pérenne.
  • Un accroissement accru de l’épuisement professionnel (burnout) de ces salariés avec les conséquences, qu’il induit pour les usagers notamment en matière de risque de maltraitance envers les jeunes.
  • La dégradation de la santé des salariés consécutive à ce burnout. En effet, une période d’épuisement professionnel peut, au-delà du travail, avoir des répercussions dans toutes les sphères de la vie. La victime peut glisser vers la dépression, souffrir de troubles de l’alimentation, avoir des problèmes de toxicomanie ou, à l’extrême, des pensées suicidaires.

L’organisation imposée par Monsieur le Directeur sans concertation, réunit toutes les conditions pour dégrader de façon conséquente la qualité de prise en charge des usagers et des conditions de travail des salariés :

  • Manque d’autonomie : les salariés ne participent à aucune ou à peu de décisions liées à leurs tâches et missions.
  • Déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part de l’employeur (salaire, estime, respect, etc.).
  • Faible soutien social : avec le supérieur ou le conseil d’administration.
  • Communication insuffisante : de la direction aux employés, concernant la vision et l’organisation de l’entreprise.

Ces éléments, perçus par la grande majorité des professionnels, est, sans aucun doute, à l’origine de la protestation générale, suivi des mouvements de grève alors que seulement 8 voire 4 personnes sont concernées par la nouvelle organisation de Monsieur Le Directeur.

L’ensemble des salariés défendent leur idéologie de prise en charge des personnes en situation de handicap et de la qualité des services associée à la qualité des conditions de travail pour les salariés.

 

Gestion du conflit:

Les professionnels du Centre Hélio Marin ne sont pas respectés. Ils ne sont ni entendus, ni considérés alors qu’ils sont le capital humain de l’association et qu’ils sont une véritable ressource pour cette structure médico-sociale.

Comme le rappellent les recommandations des bonnes pratiques professionnelles de l’ANESM : « la bientraitance des résidents est induite par la bientraitance des professionnels ».

De plus, la qualité de service perçue par les usagers et les familles est intimement liée à la qualité des relations avec les professionnels de proximité.

Enfin, la qualité de vie et de travail des personnels, son équilibre et sa stabilité personnelle sont des conditions sine qua non pour assurer et assumer un cadre optimal pour prendre en charge des usagers en situation de handicap.

 

Revendications:

Il est important de souligner que nos revendications sont étroitement liées à la préservation de la qualité d’accueil des usagers et des conditions de travail des salariés.

Une réorganisation du travail est acceptée par tous mais sa mise en œuvre doit être concertée afin de permettre son appropriation par les équipes professionnelles.

 

Nous ne sommes plus dans l’urgence de la mise en place d’une organisation mais plutôt dans un règlement du conflit avant le départ des enfants et des professionnels. En effet, nous sommes déjà en retard par rapport à notre préparation de rentrée habituelle. A cette époque-ci, nous sommes d’habitude à la finalisation des projets à partir des bilans d’activités en concertation avec l’équipe pédagogique. Le mois de juillet est un temps fort pour l’équipe éducative : camps, activités de journée en équipe pluridisciplinaire…

Nous demandons donc :

- Le gel de cette nouvelle organisation incomprise par les professionnels et inadaptée.

- Le bilan de l’activité de l’année écoulée et surtout une concertation avec les professionnels concernés.

- La remise à plat de ce projet.

- La mise en place du projet de sortie de crise faite par nos Responsables d’Unités ou la contre-proposition intersyndicale, en attendant.

90% des salariés de l’IEM et l’IEAP soutiennent les valeurs acquises et culturelles du Centre Hélio Marin dans l’intérêt général (structure, usagers, personnel) face à 1 homme qui s’appuie uniquement sur ses convictions et ses objectifs personnels.

 

Proposition des salariés :

Partir du projet individuel des usagers                                     Mise en place d'un cadre et d'une organisation concertée de travail des salariés

 

Proposition de la direction:

Mise en place d'un cadre et d'une organisation                        Adapter les projets individuels des usagers à cette organisation

imposée de travail des salariés

 

Nous vous remercions de l’attention que vous portez à ce dossier et nous souhaitons notre rencontre constructive.

 

10 juillet 2014

Argumentaire présenté lors de la médiation du 7 juillet 2014

 

Pour lire l'argumentaire présenté par la délégation de professionnels du Centre Hélio-Marin lors de la réunion de médiation du 7 juillet 2014, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous:

Argumentaire pour la médiation du 7 juillet 2014 

4 juillet 2014

Nomination du médiateur

Suite à la réunion en mairie de Plérin, les deux organisations syndicales ont envoyé un courrier conjoint au cabinet du Préfet des Côtes d'Armor. Celui-ci a signé l'acceptation et donc nommé Monsieur Kerdraon comme médiateur.

Une réunion est déjà prévue Lundi 7 Juillet à 10h, dans la salle du Conseil Municipal de la Mairie de Plérin.

4 juillet 2014

Réunion à la mairie de Plérin le 3 juillet 2014

Monsieur Kerdraon, sénateur-maire de Plérin, a reçu, ce jour, une délégation de 8 professionnels du CHM et  2 représentants des organisations syndicales départementales CGT et CFDT.

 

Nous vous demandons d’interpeler notre direction pour qu’elle vienne réellement à la table des négociations, mais aussi d’interférer auprès du Préfet des Côtes d’Armor afin de nommer rapidement un médiateur.

Depuis le mois de janvier, la Délégation Unique du Personnel a prévenu la direction, des problèmes engendrés par cette nouvelle organisation du travail.

Nous parlons d’absence de bilan de l’organisation actuelle, d’absence de concertation.

Nous parlons de risques psychosociaux, d’usure professionnelle, de stress, de pénibilité.

Nous parlons de risques de dépendances psychoaffectives, de risques de maltraitance auprès des enfants accueillis.

 

Contrairement, la direction nous parle de l’approbation de certaines instances.

Le Comité d’Entreprise et le Comité d’Hygiène et Sécurité et des Condition de Travail ont émis un avis défavorable.

Le Conseil de Vie Sociale a émis des réserves et les a confirmées lors de son intervention au Conseil d’Administration du 26/06/14.

La Commission Médicale d’Etablissement a émis un avis favorable à cette nouvelle organisation du travail mais précise qu’il n’avait « ni les attributions, ni le temps pour étudier ces questions sur l’aspect technique », lors de son intervention au CA du 26/06/14.

En résumé, seul le CA et le Comité de Direction ont émis un avis favorable sans aucune réserve. Mais avaient-ils réellement tous les éléments ou seulement une question fermée : « êtes-vous d’accord pour la stabilité de l’Internat ? » (PV du CA de mai 2013 où on ne parle pas de la mise en œuvre).

La direction veut passer son organisation du travail sans l’approbation et la compréhension des différents acteurs.

Les Responsables d’Unité sont obligées de préparer la rentrée avec ces principes et cette organisation. Le comble est, qu’elles n’y arrivent pas et n’y sont pour rien. Les principes en l’état actuel, sont irréalisables et ne vont pas dans le sens de la prise en charge d’enfants en situation de handicap.

Les RU ont travaillé une mise en œuvre de sortie de crise qui n’a même pas été regardée.

 

Des incohérences apparaissent de plus en plus, même en journée :

Un professionnel seul, le matin avec 23 jeunes, un professionnel seul à table avec tous les jeunes, un professionnel arrêtant en plein milieu de son activité pour prendre sa pause légale.

Ce n’est pas notre conception du travail éducatif de soir comme de journée.

 

Le CHM aurait un déficit financier sur l’IEM et sur l’IEAP, mais compensé par les autres établissements du CPOM.

Est-ce aux salariés de compenser ?

Est-ce lié à la charge salariale d’ailleurs ?

 

Deux responsables, dont le cadre de Santé (licenciée récemment)  ont quitté le centre sans être remplacés. Il y a donc une surcharge de travail pour l’adjointe de direction et les RU, ne contribuant pas à la bonne mise en œuvre du projet.

 

 

En conclusion, nous disons :

Nous ne sommes plus dans l’urgence. De toute manière, nous sommes en retard par rapport à notre préparation de rentrée habituelle. A cette époque-ci, nous sommes d’habitude à la finalisation des projets à partir des bilans d’activité. L’équipe pédagogique part en vacances à la fin de la semaine.

 

Nous demandons donc :         -     Le gel de cette nouvelle organisation.

-          Le bilan de l’activité de l’année écoulée et une concertation avec les professionnels concernés.

-          La remise à plat de ce projet.

-          La mise en place du projet de sortie de crise faite par nos RU ou la contre-proposition intersyndicale, en attendant.

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30 juin 2014

Poursuite de la grève

Aujourd'hui, la direction est toujours sur sa position malgré une rencontre avec nos responsables d'unité. Nous sommes tous très affligés d'être obligés de reprendre notre mouvement social. Celui-ci a un impact sur l'encadrement de vos enfants et sur votre vie familiale. Il a aussi un impact sur notre équilibre familial. Les horaires imposés par la direction nous été transmis la semaine dernière par voie de messagerie. Après lecture, de nombreuses incohérences apparaissent, allant jusqu'à mettre en jeu la sécurité des enfants: aucun professionnel sur certains temps de repas, des coupures en plein milieu d'activités, un professionnel seul avec 23 jeunes, des projets de groupe non respectés et donc non applicables. Avec ces horaires, est parue une note de service prévoyant des ajustements, qui ne suffiront pas à pallier aux dysfonctionnements imposés. Nous sommes le 1er juillet demain. Notre priorité est de finir l'année dans de bonnes conditions pour les enfants, ce qui n'est pas le cas actuellement à notre grand désarroi. La rentrée est fixée au 25 août... Certains parents nous soutiennent déjà, tandis que d'autres familles manquent encore d'information sur les raisons de notre grève. Faites suivre ...Merci.
26 juin 2014

Derniers éléments

Hier, jeudi 25/06/14, il y a eu un nouveau débrayage de15h15 à 16h15, suite à l’annonce des différents horaires dans la matinée. Les professionnels sont effondrés. Plusieurs d’entre eux ont pris un rendez-vous auprès de la Médecine du Travail.

 

Aujourd’hui, 26/06/14, il y a eu un nouveau débrayage de 10h à 11h30 sur le temps de réunion du Conseil d’Administration.

52 professionnels, calmes et silencieux, sont rentrés à la suite de la représentante des salariés au CA. Celle-ci a lu un communiqué intersyndical, puis les professionnels ont quitté la salle pour laisser le CA travailler.

Les échanges ont été durs, pour rester sur « l’organisation du travail appartient à la direction » et « les organisations syndicales ne veulent pas négocier. »

Notre réponse est : «négocier quoi ? La désocialisation des professionnels ? » 

La situation de blocage perdure à notre grand regret.

 

 

Ci-après, le contenu du communiqué inter-syndical lu en présence du CA:

La nouvelle organisation du travail n’est toujours pas comprise. Il n’y a pas de sens professionnel à cette décision.

Qu’on nous explique sur quoi cela s’appuie ? Quelles réflexions ? Quelles théories ? La seule réponse que nous obtenons, c’est la stabilité de l’internat et la conviction du directeur !!!!

Par contre, pas de bilan, pas d’évaluation, aucune instance de travail avec les professionnels concernés par l’accompagnement des jeunes accueillis.

Nous avons élaboré une contre-proposition :           égalitaire et équitable pour les salariés

                                                                              stable entre les levers et les couchers car l’Internat, c’est le soir mais aussi le matin.

Alors, pourquoi ? Pourquoi tant d’acharnement à vouloir faire passer une organisation du travail avec un planning de professionnels de l’Internat qui ne répond pas aux besoins de la population que nous accueillons ?

Ne serait-ce pas un aspect économique ?

Est-ce inscrit  dans le CPOM, en petite ligne ? Est-ce que l’objectif opérationnel 3-2 du CPOM, dans la rubrique « Moyen de mise en œuvre » nous prévoyait cela ? Que veut dire cette phrase : « Mieux maîtriser par établissement, les prévisions et le suivi des dépenses de personnels par l’acquisition de logiciels et de comptes administratifs. »

 

Il faut savoir que les professionnels faisant les levers ne touchent pas de prime ; seules les personnes effectuant les couchers en ont.

Avec cette organisation, il n’y a plus de prime de contrainte, non plus.

Après un rapide calcul, nous arrivons à une économie de 45000 € environ par rapport à cette année.

Ces personnes font partis des plus petits salaires, encore au-dessus du SMIC. Et vous voulez encore leur retirer ces primes ? Est-ce cela le médico-social ?

Vous nous parlez d’aide financière pour 2 ou 3 ans mais après ???

Et les seniors ? Parlons-en ! Ils finissent leur carrière dans des conditions déplorables avec une indemnité de départ qui sera moindre car ils perdent la prime conventionnelle de contrainte.

Et ceux qui les remplaceront l’année prochaine seront certainement au bas de la grille salariale et devront accepter cette organisation ou aller à Pôle Emploi.

Ce sera encore un bénéfice sur le dos des salariés. Nous sommes dans un secteur qui n’a plus de social que le nom et surtout pas pour les professionnels.

Nous tenons à rappeler que le bien être des usagers nous intéresse autant que vous  et passe par le bien être des professionnels.

 

Vous nous parlez des autres établissements ayant la même organisation. Mais après renseignement, les salariés veulent en sortir. Nous, nous ne voulons pas y rentrer.

 

Vous attaquez notre vie privée. Comment voulez-vous que l’on accepte sereinement ? Croyez-vous réellement que nous soyons des salariés nantis ? Nous avons perdu 30% de notre pouvoir d’achat depuis 10 ans, nos salaires n’ont pas augmenté depuis 2010. Nos CPS, nous les payons, c’est un choix des professionnels qu’ils veulent conserver.

 

Alors nous disons :

Qui sème le vent, récolte la tempête. !!!!!!!!!

 

26 juin 2014

Toujours en colère: nouveau débrayage des professionnels du CHM de Plérin

image

24 juin 2014

réflexion de salariés maltraités

Suite à la grève engagée par les salariés du Centre Hélio Marin, le directeur a activé la procédure de réquisition, par arrêté préfectoral. La réquisition est un acte autoritaire exercé sur les salariés, symbole évident du dysfonctionnement managérial et en aucun cas, la porte de sortie de crise. La force de l’état dans la main d’un directeur d’établissement médico-social, quel comble !!!!!

Son  rôle de dirigeant mis à mal par les salariés, quelle légitimité sociale a-t’il ? En effet, le dialogue est encore tronqué, biaisé et les élus bafoués.

Son attitude le condamne à ne plus être que : « l’armateur d’un bateau dont il n’est plus le capitaine ».

Le management arbitraire et l’autoritarisme du directeur nuisent gravement à la cohérence de fonctionnement d’un établissement tel que le CHM.

La concertation n’est-elle plus source de progrès et de projets ?

Pourquoi refuser le dialogue, alors qu’il s’agit d’un des fondements de nos professions. Ces méthodes nous repoussent à une époque que nous pensions révolue : celle du tout puissant pouvoir. Alors que les efforts consentis, ces dernières années, par l’ensemble du personnel prouve le potentiel responsable des équipes en place.

 

24 juin 2014

Lettre ouverte aux familles

Par ce courrier, nous tenons à vous informer, vous expliquer, les raisons de notre mouvement de grève, qui nous en sommes bien conscients perturbe l'accompagnement, la prise en charge de vos enfants et, au delà, votre quotidien.

 

Au mois de mars, le CE a été informé que 4 scenarii étaient travaillés pour une nouvelle organisation de l'internat pour la rentrée de septembre 2014. En mai, le CE apprend qu'un cinquième scénario a été retenu. En réunion plénière d'information, ce scénario a été présenté par Monsieur Le Directeur en présence de l'équipe de direction et d'un représentant du conseil d'administration.

Lors de cette présentation, les professionnels (toutes catégories confondues) ont fait part de leurs réflexions et de leurs inquiétudes :

- Concernant les conditions de travail des professionnels, majoration des risques psychosociaux : burn-out, usure, essoufflement et désocialisation.

- Concernant les conditions d'accueil de vos enfants et de vos adolescents, majoration des risques de la dépendance psychoaffective.

 

En effet, au Centre Hélio Marin, nous accueillons des enfants et adolescents présentant un handicap moteur ou un polyhandicap. La plupart d'entre eux sont dans une grande dépendance vis-à-vis de l'encadrant pour tous les actes de la vie quotidienne, mais aussi dans la prise de décision, dans la capacité à faire des choix, dans leur capacité à penser par eux-même et non en fonction de l'adulte référent. Depuis tout petit, ces enfants sont dans une dépendance vis-à-vis des adultes qui s'occupent d'eux : les parents, la famille, l'entourage dans un premier temps, puis les encadrants professionnels. Le travail effectué avec les parents est de permettre à l'enfant et à l'adolescent, de grandir, de vivre pleinement, de s'épanouir, d'être une personne à part entière avec l'expression de ses besoins et de ses désirs, peu importe les limites que donne le handicap.

Proposer une équipe d'internat unique, les mêmes personnes chaque soir toute l'année est une véritable ineptie. Les enfants auront à faire aux mêmes personnes chaque jour.

 

–    Quel lien de dépendance allons nous créer entre les professionnels et les enfants ?

–    Comment le professionnel va-t-il pouvoir se distancier s'il ne peut pas passer le relais ?

–    Quel regard extérieur sur les pratiques éducatives ? « Les bonnes pratiques éducatives recommandées par l'ANESM », sachant que le relais et le regard extérieur sont garants d'attitudes bienveillantes.

–    Comment l'enfant pourra t-il s'affirmer sans être dans un conflit de loyauté : Comment dire non à la seule personne qui s'occupe de lui ?

 

La relation éducative nécessaire pour permettre à l'enfant de se construire, de l'aider à grandir en dehors du foyer familial ne peut se faire que dans le cadre d'une équipe, de la possibilité de passer le relais, d'un regard extérieur. C'est une relation de confiance mais surtout pas de dépendance. Une équipe stable mais différenciée permet justement d'éviter cette dépendance.

L'affection et l'attention apportées par le professionnel n'est pas l'amour des parents : comment garder cette distance si tous les soirs on accompagne cet enfant dans des moments de son intimité proche de l'intimité familiale. Les professionnels ne sont pas les parents des enfants accueillis.

 

Comment empêcher la routine, des habitudes qui s'installent, comment réinterroger les pratiques avec une équipe qui sera en cercle fermé ? Toutes les conditions sont réunies pour favoriser les risques de maltraitance pour vos enfants et les risques psychosociaux pour les professionnels (usure, fatigue...).

 

Cette nouvelle organisation a été décidée sans bilan préalable avec les professionnels sur la seule « conviction » de Monsieur Le Directeur. Il ne tient pas compte des avis défavorables du CHSCT et du CE. Il souhaite qu'on expérimente son système. Depuis plusieurs années, nous subissons des restructurations organisationnelles répétitives qui perturbent la rentrée des enfants du centre. Ces restructurations sont balayées tous les ans sans aucun bilan préalable et toujours sans participation des salariés.

Afin de conserver un accompagnement de qualité auprès de vos enfants et de prévenir les risques, nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous mettre en grève après trois temps de débrayage pour alerter la direction. Monsieur Le Directeur maintient les quatre soirées avec l'appui du président du Conseil d'Administration et de La Présidente du Conseil de Surveillance, pour nous cela reste inacceptable.

Ce lundi après-midi, nous avons rencontré l'Agence Régionale de Santé qui a écouté nos arguments et a fait office de médiateur.

A ce jour, Monsieur Le Directeur campe sur sa position.

 

Les professionnels du Centre Hélio-Marin.

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